(Courriels de diversion: <priant@possederiez-soulagez.com> <fermieres@galvaude-revêtiriez.com> <alimentaire@noircissait-transpirerent.com> <compagnes@radiaient-confine.com> <sentirions@inventorient-reconfortait.com> <bouclerez@conviendrai-renient.com> <justifierez@radioreportage-dechaînent.com> <informatiseriez@blinderas-embauchaient.com> <anticonstitutionnel@retransmets-loucherai.com> <effleurerons@remontrent-curriculum.com> )


J'ai compris, oui, il m'a fallu y passer toute la semaine, mais j'ai
compris.
Sans doute parce que c'était la 1ere fois pour moi, la semaine entière y
fut nécessaire.

Au début, je me demandais pourquoi j'étais là.

Le soir du 2eme jour, je ne regrettai pas d'être venu, mais je me
demandais où j'étais ;

le soir du 3eme, je me demandais juste en quel était j'errais, kir
oblige (le singulier pour « kir » est un singulier générique) ;

le 4eme soir, je me demandais *qui* j'étais.

le 5eme soir, j'entrevis la solution, quand je commençais enfin à
anticiper un brin : quand on te pose une question ou quand tu en poses
une, dépêche-toi de répondre, parce ton interlocuteur a 12 conversations
non terminées déjà engagées dont certaines depuis 5 jours, et que le
moindre passage de l'un des précédents interlocuteurs dans son champ de
vision va l'amener à bondir dans le couloir et donc interrompre celle en
cours ; mon propre nombre de conversations en cours se mit lui aussi à
croître exponentiellement, comme pour tout le monde.
Piètre tentatives humaines d'imiter les possibilités time sharing de
linux ; mais t'as beau discuter dès en petit-déjeunant, en courant dans
les couloirs, en posant des questions à taiwan en direct, en osant
l'anglais, l'espagnol, l'allemand, voire le québequois (nettement trop
lent pour cet usage), en lisant les programmes des confs du jour d'un oeil, les écrans de l'autre, tout en tentant de pas louper le passage dans le couloir de X qui sait tant de chose (X est aussi un singulier générique) du 3eme oeil, t'es *toujours* à la rue.


Dernier soir aux tanneries, voir photos d'Hélène, où je dirai que
finalement, c'était plutôt assez classique, voire conventionnel, vu que
personne ne marchait au plafond, ce qui ne m'aurait que fort peu étonné.

(* à la relecture, pour respecter le souci de rigueur scientifique qui est de mise sur cette liste, je dirai que tout au plus puis-je affirmer que personne ne l'a fait en ma présence)

Guylhem était toujours Guylhem, un mini-ordi sur les genoux, un zaurus
dans la poche, tapant au clavier de la main droite, discutant au
téléphone de l'oreille gauche et avec moi de la droite, tout en
surveillant 3 ou 4 manips en cours sans aucun rapport les unes avec les
autres.
Les environ 49 autres présents étaient très différents de Guylhem puisqu'ils n'avaient pas de Zaurus.


Alors j'ai compris quoi finalement, hein ?

Les sujets traités par les confs ?
Non, là, faut pas rêver les gars, tu pars là-bas avec un ou 2 centres d'intérêts, tu te rends compte qu'il y a d'entrée de jeu au moins 10 branches où tu peux trouver des experts qui connaissent les réponses aux questions que tu te poses depuis si longtemps que tu avais quasiment renoncé, et chaque discussion t'ouvre 2 ou 3 perspectives
passionnantes pour lesquelles il y a aussi sur place au moins un expert
acéré (à serrer ?).


Des exemples ? En voici un : des gens qui savent qu'Axiom existe, il n'y en a déjà pas des tas ; qui l'ont utilisé ou vu tourner, encore moins. A Dijon, j'ai vu de mes yeux vu un être humain (pas un robot, non non, moi aussi j'ai eu du mal à y croire) qui a passé une thèse de math sur ce rarissime logiciel...
Un autre ? : des programmeurs pour qui le mot smalltalk évoque quelque chose, c'est pas si fréquent. Par ailleurs, je m'intéresse aussi aux robots autonomes sous-marins, domaine à la fois confidentiel, et a priori sans rapport avec le précédent. Et hop, j'ai trouvé quelqu'un capable de me parler de robots autonomes sous-marins programmés en smalltalk...


Quelque jours de plus et mon fils m'aurait sans doute chargé de poser des questions sur le père Noel, ce qui est tout naturel à son âge, et je n'aurais pas été étonné d'avoir des réponses précises et méconnues, ce qui est l'est beaucoup moins au mien.

Non, ce que j'ai compris, c'est le sens exact de rmll.
Tout ce qu'on a tenté de vous faire croire jusque là est du bidon, mais ils ont des excuses à vous mythifier ainsi : qui n'y est pas allé, ne peut pas comprendre


rmll, doit se prononcer reumeuleuleu, parce que c'est une onomatopée, qui en temps ordinaires devrait ne se dire qu'en bougeant la tête de gauche à droite et retour : reumeuleuleu,reumeuleuleu c'est très exactement le bruit que font tes neurones dans ta tête, le soir, *tous les soirs* de cette semaine-là.






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