(Courriels de diversion: <fripon@etudiez-potence.com> <plusieurs@pechez-renfrogne.com> <deferlons@vieillissiez-haïront.com> <ligotes@libertines-emetteurs.com> <batteurs@faufilerons-theoriserais.com> <arriere-grand-pere@foirer-recrire.com> <regonfla@abjurer-moussaillons.com> <regretteront@berca-stresse.com> <eloignant@bâclons-tissiez.com> <favoriserais@viserions-raclerons.com> )


quelqu'un s'y intéresse
jdd

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Subject: [icann-fra] Internet : 15 jours pour convaincre - 30 ans à subir
Date: Wed, 02 Oct 2002 16:12:57 +0200
From: "J-F C. (Jefsey)  Morfin" <jefsey@online.fr>To: icann-fra@yahoogroupes.fr
[note pour les rédacteurs de e-zine qui me taquinent : vous pouvez utiliser
sans problème]


Chacun peut comprendre que les réseaux de transmission de données publics
répondent à un besoin fondamental de notre société actuelle. Chacun peut
comprendre que sans eux, notre économie, nos relations humaines, nos
emplois, notre vie culturelle, notre santé, notre enseignement, notre futur
seraient très rapidement et très gravement compromis.

Après le 11 septembre la Maison Blanche a demandé un rapport sur l'état de
ces réseaux (accaparés par la technologie TCP/IP à la suite du Web et de la
bulle Internet). Ce rapport est très clair : le réseau est une passoire où
l'insécurité se développe à une vitesse que l'on pourrait qualifier de
foudroyante. Cette insécurité entraîne une instabilité potentielle du
système et met gravement en péril l'infrastructure locale, régionale,
nationale et globale dans les domaines les plus divers allant des
transports, aux systèmes bancaires, à la défense nationale, la protection
des biens et des personnes, la formation et la santé avec à la clé des
milliers voire des millions de vies en jeu, potentiellement dans la minute,
sans possibilité de parade puisque le système électrique, les média, les
urgences médicales, la navigation aerienne, etc. en dépendent. Et que les
exemples de situations réelles accidentelles, criminelles ou terroristes
surabondent : leur succès ou leur conjonction catastrophique ne sont
manifestement qu'une question de temps.

Cette évaluation est exacte. Elle est encore partielle car elle est basée
sur une culture américaine qui se considère comme le centre du monde en
terme de réseau et a donc encore à prendre la correcte mesure de la menace
globale (un e-terroriste n'accédera pas nécessairement le réseau à partir
de Chicago comme un pirate de l'air doit le faire) et des implications de
politique étrangère que cela entraine (cf. la position Bush/Blair
actuelle). Il est certain que les auteurs en ont conscience et qu'ils se
réservent les deux mois à venir pour sensibiliser l'opinion à ce sujet à
travers une série de meetings dans les grandes villes. Les relations avec
l'Iraq tombent (?) d'ailleurs à point nommé pour être un exemple et un test
de méthodologie politique.

Le plan proposé est simple : prendre les moyens de sécuriser les Etats-Unis
et ses ordinateurs, et le faire. Il y a un problème: on le résout. La
manière proposée est certainement adéquate, par l'addition de la
coordination fédérale et des forces économiques directement menacées ou
visant à en tirer un large profit. Ici on travaille à défendre sa peau,
celle de sa famille et des siens, à préserver leur mode de vie, et aussi à
gagner de l'argent tous ensemble.

Un seul détail : le réseau est mondial et nous ne sommes cités que comme
source d'idées à ne pas oublier. En aucun cas comme partenaires. Les
intérêts des Etats Unis à défendre sont listés à travers le Monde,
l'Afrique n'est pas mentioniée.  Nous ne sommes pas dans l'arche de Noë.


Nous nous trouvons donc à une croisée des chemins.

1. ou nous laissons faire, et la technologie Internet sera totalement
revue, des licences s'appliqueront partout pour des raisons officiellement
sécuritaires mais en réalité aussi financières. Au cri de "nous nous
protégeons, nous pouvons aussi vous protéger, mais après tout le Net c'est
nous qui l'avons fait". Et nous aurons un réseau à deux vitesses : Nord
dépendant des USA, Sud en GPL peu compatible et ouvert, avec tous les
déséquilibres, les vindictes et les instabilités qui en résulteront et qui
ne profiteront à personne. The digital divide devient le digital gap.

2. ou nous disons, et surtout nous faisons en sorte, que cette révision -
qui est nécessaire - soit universelle : avec nous et ouverte à tous. En se
souvenant que c'est Louis Pouzin et l'Inria qui ont apporté les zones de
l'Internet, un protocole de bout en bout qui marche,  un financement à un
moment critique, que nous avons créé le nommage ensemble, que le Transpac
était français; le Videotext européen, l'ISO par l'UIT et surtout ... qu'à
réseau global il faut un effort de développement global. Mais nous devons
le dire et le faire de façon compréhensible et acceptable pour des gens qui
se considèrent en guerre, et qui se lancent dans un véritable projet
Manhattan II ou Apollo II.

Nous avons pour cela 15 jours.

15 jours car nous sommes dans une logique de riposte rapide à une situation
de danger qui se dégrade rapidement. Pour le comprendre, il suffit de
regarder les rapports de son Zone Alarme, le nombre des ses spams et les
alertes Virus.  Le rapport de Richard Clarke (M. CyberSécurité de la Maison
Blanche) montre bien l'état d'esprit. Même s'il y a  dramatisation, cette
dramatisation est une composante de la situation.

Un processus de réorganisation de l'Internet a été entrepris pour héberger
l'effort engagé. Il passe par l'ICANN (organisme chargé par le gouvernement
amérciain de privatiser/gérer sa participation dans l'Internet) dont la
reconstruction, telle qu'opposée par la plus part, sera pourtant bouclée le
27 octobre; lors de sa réunion de Shanghaï. Il n'y a pas à se demander
pourquoi : l'ICANN est controversée pour la forme par le NTIA qui l'a
reconduite dans ses fonctions avant la date prévue.

Il passe par la finalisation du rapport CyberSpace Security de Richard
Clarke, évoqué plus haut, qui se fera sans doute avant la fin de l'année.

Il passe par la stabilisation par "MicroSign" (accord Microsoft et Verisign
- le gestionnaire des ".com/.net") du support des noms de domaines
"internationalisés" (comprendre "pour les Américains") avec à la clé une
prise en main du DNS (nommage mondial, et donc de l'URL qui a toutes les
chances de devenir la "télécommande du réseau quotdien".

Il passe par le transfert de ".org" à l'ISOC dont on peut attendre à terme
que les 18 millions de dollars annuel des organisations à but non lucratif
financent la stablité de l'ICANN et des structures de gestion de l'Internet
reprises en main pour plus d'efficacité.

Ceci créera des "avantages acquis pour les Etats-Unis" qui seront sans
doute irréversibles avant longtemps.


Dans notre vie de tous les jours cela ne changera pas grand chose : nous
serons simplement sous un contrôle de fait peu à peu accru des Etats Unis
et du FBI/CIA en terme de sécurité (la protection du "Homeland" étant la
priorité). L'accès à l'information sera de moins en moins partagé. Nos lois
et nos usages devront peu à peu se conformer aux décisions du Congrès qui
se considère légalement comme le maître de l'Internet. Bien des innovations
techniques et sociales originales de la France (Minitel) et de l'Europe
(subsidiarité) seront reléguées pour des décennies jusqu'à être réinventées
et proposées sous licence. Difficultés accrues pour l'exception culturelle.
Les irritations personnelles, politiques et religieuses iront
s'accroissant. Wall Street sera un peu plus le centre du monde, et sans
doute son centre de catastrophe - le 11/9 a montré ce qu'il en est ou ce
qu'il peut en être.

Le SMSI III pourra se tenir à Herndon ou Seattle.

Il y a-t'il une alternative ?

Oui.

Elle est simple car il ne s'agit pas de s'opposer à un effort nécessaire,
mais d'y participer pour qu'il puisse naturellement s'équilibrer. Elle se
fera nécessairement car il n'est pas possible que toute la planète dépende
dans le long terme d'une pensée technique, légale, sociale, culturelle
unique. Elle est d'ailleur demandée par nos amis americains qui se voient
seulement confronté à un problème grave au quel ils s'estiment les seul à
vouloir répondre correctement.


La question est quand et à quel prix. Et que se passera-t-il  (ne se
passera pas) entre temps.

Au cours d'un récent échange rapide avec un responsable européen nous les
avons évalués.

- avant le 15 septembre 2002 : gratuit, immédiat, de soi.
- avant le 31 décembre 2002 : cher, une ou plusieurs années, à négocier
- après : très cher; une dizaine d'années, à conquérir.

A ma connaissance, il n'y a qu'un projet qui puisse prendre date avant le
15 septembre et être opérationnel avant la fin de l'année. Il consiste à
créer un système multiple de serveurs racines expérimental à la disposition
des développeurs du monde entier (pays en développement compris)
pour  permettre de disposer d'un système de test, de validation, de
secours, d'expérience.

Ce système est techniquement et stratégiquement nécessaire, il est même
demandé par les documents de l'ICANN (ICP-3). Il sera soit inclus dans la
proposition finale américaine sous la forme d'un système national sous
contrôle de la Maison Blanche, ou il sera global parque nous l'aurons
proposé et annoncé auparavant.

Il requiert au départ 300 KF, une poignée d'entrepreneurs, 40 PC maximum,
un peu de volonté politique et des relations. Et du temps ….


Ce système n'est pas seulement un rêve.

Je vous en ai souvent entretenu comme d'un projet. Il est aujourd'hui en
passe d'être opérationnel. Il comprend déjà 10 machines sur les 40
maximales de la configuration de base. Il tourne au quotidien et résout. Il
inclut des participations effectives ou des engagements formels de France,
d'Allemagne, du Sénégal, du Canada, des USA, de Belgique et des intérêts
affichés d'Afrique du Sud, du Pérou, d'Argentine, de Chine, de Malaisie, de
Corée.

Mais il va crever dans la dernière ligne droite du manque d'argent (50 KF
d'urgence), d'un ou deux traducteurs pour mettre à jour son site sous
http://dot-root.com … et de soutien informationnel.



De quoi a-t-il réellement besoin ?

1. de serveurs de noms : des pentium en ligne avec une adresse IP stable.
Il n'est pas besoin de puissance aujourd'hui car c'est du test de procédure
et de développement. Le but est de montrer le nombre pour la presse et
l'ICANN.

2. de compétences : tous ceux qui s'intéressent au DNS et à sa
stabilisation dans un cadre de souveraineté nationale, de protection
culturelle, de développement de l'internet de proximité,
d'industrialisation d'outils réseau au quotidien, etc.

3. de correcteurs anglicisant pour créer un site solide (un beau SPIP - on
rendra à uzine.net une version internationale !) et quelques drafts IETF
pour expliquer ce qui est fait.

4. de bouche à oreille pour que la presse en parle : ce qui compte n'est
pas d'être opérationnel tout de suite, mais d'être reconnu avec des mots et
des projets d'envergure. Et il y en a à  supporter.

5. de directeurs de recherches prêts à inscrire un projet DNS ou protection
réseau utilisant la plate-forme dot-root pour montrer que nous sommes
sérieux.  Les sujets surabondent si on trouve le temps de les documenter.
Plusieurs TLDs de test réel sont prévus : pour les universitaires puisque
".edu" est politiquement réservé aux USA, ".telco" pour que les opérateurs
approchent l'internet, etc.

6. de grandes entreprises sponsor qui participeront à un projet test de
valorisation des marques par le nommage Internet dont elles ne pourront que
tirer avantage sans ennuyer tout le monde.

7. des idées de la part de chacun. Pour l'instant nous sommes une poignée à
défendre ce projet. Plus nous serons, plus de pays et d'académies seront
représentés, mieux cela sera pour tous.

info@dot-root.com
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