(Courriels de diversion: <moqueront@nomme-ethylique.com> <destines@presentez-orthographieraient.com> <interviendrions@abuserais-cingleront.com> <desires@pauperisons-renseignant.com> <reelirions@ressassait-ânonnent.com> <necessaire@humecterait-flouerais.com> <illusionnes@inversaient-contribuons.com> <entravait@racheterent-crasse.com> <vissais@confrontez-croquiez.com> <deferente@denicheras-petarader.com> )


intéressant

----------  Message transmis  ----------
Subject: [Educ] [cvinchon@free.fr: [Ecole Ouverte] Linux et les LL à l'école...]Date: Wed, 9 Feb 2000 16:55:03 +0100
From: Stefane Fermigier <sf@fermigier.com>

Pour info.

	S.

----- Forwarded message from Christophe VINCHON <cvinchon@free.fr> -----From: Christophe VINCHON <cvinchon@free.fr>To: clx-liste <clx@gaia.anet.fr>, Liste ecole <ecole@ecole.eu.org>Subject: [Ecole Ouverte] Linux et les LL à l'école...
X-Mailer: Mutt 1.0us
Precedence: bulk
Reply-To: ecole@ecole.eu.org
Content-Description: message intro
J'ai reçu un courrier ce lundi 7 en réponse à celui que j'ai envoyé aux
60 Inspections de circonscription du département du Nord, samedi 5
après-midi.

C'est l'IFITEC de la circonscription qui m'écrit, après avoir lu le
document à une vitesse peu commune. En fait, au contenu de son courrier,
il apparaît évident qu'il l'a simplement parcouru.  

Mais l'important n'est pas là : il écrit ce que deux autres IFITEC m'ont
déjà dit. Ce courrier est donc, à sa façon, exemplaire. 

Je transmets :
- le courrier reçu expurgé de tout élément d'identification,
- ma réponse.

J'ai répondu à ce courrier parce que j'ai estimé qu'il fallait le faire.
Voilà tout.

Amicalement,
Christophe.
-- 
Linux et les logiciels libres --- Propositions pour
l'équipement informatique des écoles
http://christophe.vinchon.free.fr/




Content-Description: courrier reçu
D'un instituteur (chargé de l'informatique dans la circonscription) à
un autre: Suite à votre mail La volonté très forte actuelle
d'introduire linux dans les écoles me semble louable, mais oublie de
nombreux facteurs:

- la formation des enseignants: qui va s'en charger? Alors qu'ils
  arrivent aujourd'hui à se former seul avec les produits largement
  distribué dans le commerce. A part quelques passionnés mordus de
  micro et des universitaires désireux de se démarquer ( parfois pour
  avoir un pouvoir supplémentaire) de l'usage répandu de
  l'informatique.

- la distribution des logiciels: ce qui semble gratuit aujourd'hui a
  un coût (téléchrgement...) de plus, quid de la perennité d'un
  système où personne (personne?) ne gagne d'argent? Quel éditeur
  s'engagera à produire des logiciels, des didacticiels pour rien? Si
  bien sûr, des enseignants passionnés prouveront que celà est
  possible, il donneront de leur temps et de leurs compétences pour
  des clopinettes, comme il le font déjà.

- la compatibilité matérielle: chercher le driver de l'imprimante, du
  scanner... sous linux relève parfois de la mission impossible, sauf
  bien sur pour quelques amateurs éclairés. Et les enseignants ne le
  sont pas toujours, et n'ont pas non plus le temps de passer leur
  soirée sur le net pour découvrir la bête rare.

- L'école, ne doit pas être le lieu d'une bataille économique, entre
  le Goliath le géant et la multitude de David qui veulent se libérer
  d'un monopole économique, technique... L'école doit encore trouver
  en les nouvelles Technologies un véritable outil pédagogique. Si
  bataille il doit y avoir, elle se situe ici, pour prouver que cette
  boite est une aubaine pour l'enseignement, et pour l'apprentissage,
  car si des "pionniers" comme nous le sommes en sont convaincus, la
  majorité des enseignants regardent encore le TGV de l'innovation
  passé sans y voir grand intérêt. Les citations de votre texte
  proviennent en grande partie de promoteurs de linux qui sont d'abord
  des echniciens, ou des commerciaux cachés, qui veulent s'occuper de
  ce qui n'est pas ler domaine: l'éducation. Ils pensent que parce
  qu'il sont spécialistes en informatique, ils détiennentla solution
  de l'informatiqe pédagogique.

Je ne veux pas critiquer votre action (ni vous-même), elle et
vous-même êtes de qualit et utile au combat qui nous occupe
quotidiennment. Mais, j'ai peur en lisant ce genre de manifeste, n
place la charrue avant les boeufs en défendant la partie technique
(qui n'est pas vraiment intéressante) avant de développer un usage
pédagogique efficient et répandu des nouvelles technologies. Je crains
que celà fasse fuir les enseignants.

Cordialement

Content-Description: ma réponse

On Mon, Feb 07, 2000 at 10:28:46AM +0100, ien xxx wrote:
>  D'un instituteur (chargé de l'informatique dans la circonscription) à un autre:
>  Suite à votre mail

Vous avez bien voulu m'écrire quelques commentaires. Je voudrais à mon
tour vous faire part de quelques remarques.

>  La volonté très forte actuelle d'introduire linux dans les écoles me
>  semble louable, mais oublie de nombreux facteurs: 
>  
>  - la formation des enseignants: qui va s'en charger? Alors qu'ils
>  arrivent aujourd'hui à se former seul avec les produits largement
>  distribué dans le commerce. A part quelques passionnés mordus de micro
>  et des universitaires désireux de se démarquer ( parfois pour avoir un
>  pouvoir supplémentaire) de l'usage répandu de l'informatique.

À la demande de notre propre administration, l'association dont je suis
membre a déposé un projet de formation en bonne et due forme, formation
destinée à figurer dans le prochain Plan de formation académique ou/et
au programme des IUFM.

Pour «se former seul», tous les documents possibles et imaginables sont
disponibles sur Internet. Et les éditeurs comme Eyrolles, ENI, Vuibert
et surtout O'Reilly multiplient les ouvrages consacrés à Linux, ouvrages
que l'on trouve dans les rayons informatiques des librairies.

Enfin, la documentation papier fournie par les sociétés RedHat, SuSE ou
Mandrake ne souffre d'aucune comparaison avec la documentation minimale
de Windows...

Quant à votre remarque sur les «universitaires», ce n'est pas tant pour
se «démarquer de l'usage répandu de l'informatique» qu'ils
n'utiliseraient pas comme tout le monde les produits Microsoft, mais
parce que les systèmes de type Unix sont majoritairement utilisés dans
les universités, et en particulier dans les universités scientifiques,
pour leurs qualités. C'est un fait, pas une mode ou une forme de
snobisme d'intellectuel.

>  - la distribution des logiciels: ce qui semble gratuit aujourd'hui a
>  un coût (téléchrgement...) de plus, quid de la perennité d'un système
>  où personne (personne?) ne gagne d'argent? Quel éditeur s'engagera à
>  produire des logiciels, des didacticiels pour rien? Si bien sûr, des
>  enseignants passionnés prouveront que celà est possible, il donneront
>  de leur temps et de leurs compétences pour des clopinettes, comme il
>  le font déjà.

Les shareware et freeware que j'ai téléchargé pour mes Windows sur les
innombrables sites qui leur sont dédiés, m'ont sans aucun doute coûté
plus chers en téléchargement que les applications Linux, n'importe
quelle distribution actuelle sur cd-rom comprenant nombre d'applications
qui font défaut à Windows ou NT4, comme des suites bureautiques
intégrées par exemple.

Si le téléchargement occasionnel représente bien un coût, c'est bien le
seul. Windows 98 ne dispose-t-il pas d'un utilitaire de mise à jour par
Internet ?

En ce qui concerne la pérennité de Linux, non seulement des sociétés
gagnent de l'argent en vendant du logiciel libre, mais certaines comme
la société RedHat sont côtées en bourse, laquelle société compte pour
actionnaires IBM et Intel, pour ne citer que celles-ci. Ce sont des
faits que je cite dans mon document et qui sont incontestables. Il n'est
d'ailleurs écrit nulle part qu'il soit interdit de gagner sa vie ou de
fonder une activité lucrative sur Linux et les logiciels libres.

Mais la pérennité d'un logiciel ne relève pas de la question de savoir
s'il fait ou non de l'argent. Je l'explique dans mon document. D'un
autre côté, rien, absolument rien ne garantit la pérennité des systèmes
d'exploitation et des applications Microsoft. Une application ou un
système d'exploitation a bien plus de chance de survie lorsqu'elle est
développée par plusieurs centaines ou milliers de développeurs que par
quelques dizaines employés par une grosse société fut-elle une puissance
financière. Bien des applications ont purement et simplement disparu
avec leurs sociétés éditrices, pour cause de code source secret. C'est
là un fait historique facile à vérifier.

Le courrier auquel je réponds, le vôtre, a utilisé pour me parvenir des
protocoles de communications libres sans lesquels l'internet
n'existerait pas. C'est là encore un fait.

Le modèle de développement des logiciels libres est également évoqué
dans mon document.

Vous dites «Quel éditeur s'engagera à produire des logiciels... ?». Vous
semblez ignorer l'existence de la société Corel qui non contente de
porter WordPerfect8 sous Linux va effectuer le portage de l'ensemble de
ses applications, vient de sortir sa distribution Linux sur une base de
Debian et de racheter Borland/Inprise chez lesquels Delphi est en cours
de portage. Sun-Microsystem a racheté la suite bureautique StarOffice à
la société allemande Stardivision. Adobe effectue le portage de
FrameMaker sous Linux. Et il y en a bien d'autres qui s'engagent dans
cette voie. Pérennité, disiez-vous ? Croyez-vous que ces sociétés
«sérieuses» se posent encore la question ? IBM vient par ailleurs
d'abandonner le support de son Unix propriétaire (AIX) pour Linux. Ces
sociétés ne jouent pas et ne font pas des «phrases». Parieraient-elles
sur un système futile ? Pérennité, disiez-vous...

>  - la compatibilité matérielle: chercher le driver de l'imprimante, du
>  scanner... sous linux relève parfois de la mission impossible, sauf
>  bien sur pour quelques amateurs éclairés. Et les enseignants ne le
>  sont pas toujours, et n'ont pas non plus le temps de passer leur
>  soirée sur le net pour découvrir la bête rare. 

Je n'ai jamais eu aucun problème de périphériques avec les distributions que j'ai
utilisées. S'il y a des reproches à effectuer, lorsque c'est le cas, ils
sont à faire aux fabriquants de matériels qui acceptent de passer des
contrats exclusifs avec la société que vous connaissez.

En ce qui concerne Windows, les choses ne se passent pas toujours aussi
bien qu'on veut bien le faire croire. J'en ai moi-même fait
l'expérience.

>  - L'école, ne doit pas être le lieu d'une bataille économique, entre
>  le Goliath le géant et la multitude de David qui veulent se libérer
>  d'un monopole économique, technique... L'école doit encore trouver en
>  les nouvelles Technologies un véritable outil pédagogique. Si bataille
>  il doit y avoir, elle se situe ici, pour prouver que cette boite est
>  une aubaine pour l'enseignement, et pour l'apprentissage, car si des
>  "pionniers" comme nous le sommes en sont convaincus, la majorité des
>  enseignants regardent encore le TGV de l'innovation passé sans y voir
>  grand intérêt. 

La question des licences d'utilisation n'aurait donc pas d'importance ?
Les préoccupations du Législateur et de la MTIC resteraient-elles
étrangères aux enseignants qui oeuvrent sur le terrain ?

>  Les citations de votre texte proviennent en grande
>  partie de promoteurs de linux qui sont d'abord des echniciens, ou des
>  commerciaux cachés, qui veulent s'occuper de ce qui n'est pas ler
>  domaine: l'éducation. Ils pensent que parce qu'il sont spécialistes en
>  informatique, ils détiennentla solution de l'informatiqe pédagogique.

Beaucoup de monde s'intéresse effectivement à l'éducation... 

J'ai choisi, mal peut-être, mes citations en fonction de leur bon sens
et de ce qui me semblait le moins contestable. Elles ne proposent pas de
«solution de l'informatique pédagogique», mais des solutions
informatiques.

Mais comment concilier «l'outil informatique» avec la pédagogie
autrement qu'en permettant aux enseignants d'adapter, de modifier les
éléments de cet outil ? 

J'ai pris l'exemple du format xml et du cd-rom Le Louvre. Ce format
permettrait à l'enseignant de moduler forme et contenu, en fonction du
niveau de ses élèves et de ses objectifs.

>  Je ne veux pas critiquer votre action (ni vous-même), elle et
>  vous-même êtes de qualit et utile au combat qui nous occupe
>  quotidiennment. Mais, j'ai peur en lisant ce genre de manifeste, n
>  place la charrue avant les boeufs en défendant la partie technique
>  (qui n'est pas vraiment intéressante) 

Le document que j'ai écrit ne se veut aucunement un «manifeste», mais
une contribution.

Que ma partie technique ne soit pas «intéressante», je veux bien en
convenir ; cependant, comme je le précise dans l'avant-propos, je ne
suis pas informaticien et si j'ai acquis quelques compétences
techniques, je suis avant tout un utilisateur. 

Quant à une éventuelle comparaison, laissons le dernier mot aux
dirigeants de Microsoft qui ont promis d'inclure dans NT5/windows2000
certaines (sic) fonctionnalités des systèmes Unix, ce qui constitue en
soi une forme d'aveu... 

>  avant de développer un usage
>  pédagogique efficient et répandu des nouvelles technologies. 
>  Je crains
>  que celà fasse fuir les enseignants.

À aucun moment, dans ce document, je ne prône immédiatement le tout
Linux dans les écoles primaires, même si c'est une fin prévisible. 

Je vous remercie d'avoir pris la peine de m'écrire. Mais plutôt que de
reprendre les arguments de Microsoft et de la presse dédiée à Windows
contre Linux en particulier et les logiciels libres en général, il eut
été plus enrichissant de développer une argumentation sur les questions
de fond que j'ai essayé d'aborder et les opportunités offertes par la
partie technique que vous méjugez malheureusement comme «pas vraiment
intéressante». 

La question n'est déjà plus de savoir si oui ou non Linux a sa place
dans nos écoles, mais comment l'intégrer dans les parcs existants à la
fois comme serveur de réseau d'un parc hétérogène et à la fois comme
machine cliente dans ce même parc. 

Le Rectorat de Clermont-Ferrand
	http://www.ac-clermont.fr/tice/Linux/default.htm 
et l'Académie de
	Grenoble http://www.ac-grenoble.fr/carmi-internet/slis/index.html 
ont commencé à apporter quelques réponses.

Quant à faire «fuir les enseignants», je constate au contraire chez ceux
qui ont une «certaine» expérience de Windows, un intérêt croissant pour
les systèmes informatiques libres et ouverts. Et les «néophytes» n'ont
aucun préjugé.

>  Cordialement

Tout aussi cordialement.

Christophe Vinchon, instituteur.
-- 
Linux et les logiciels libres --- Propositions pour
l'équipement informatique des écoles
http://christophe.vinchon.free.fr/





----- End forwarded message -----

-- 
Stéfane Fermigier, Tel: 06 63 04 12 77 (mobile).
<www.portalux.com>: le portail Linux / logiciel libre.


_______________________________________________
Educ maillist  -  Educ@liberte.aful.orghttp://liberte.aful.org/mailman/listinfo/educ
-------------------------------------------------------

-- 
Linux, nouvelles de science fiction (écrites par moi)
pédagogie de la dao et plein d'autres choses
http://:jdanield.free.fr, http://perso.club-internet.fr/jdanield
jdanield@free.fr, jdanield@club-internet.fr, jdanield@linux-france.org
---------------------------------------------------------------------
Aide sur la liste: <URL:mailto:linux-31-help@savage.iut-blagnac.fr>Le CULTe sur le web: <URL:http://savage.iut-blagnac.fr/>